Bonsoir à tous, un petit moment que nous
n’avons pas partagé sur le blog. Il y a pourtant tellement de choses qui se
sont passées cette semaine. Pas forcément de ces anecdotes croustillantes ou
autres curiosités interculturelles qu’on met sur un blog agrémenté des photos
ad hoc… Le voyage en ce moment va assez profondément à l’intérieur. De ce type
de voyage qui fait se rendre compte de sa pauvreté, de son orgueil de partir,
de l’immensité de la mission et de son incompétence, de son impuissance, de sa
difficulté à s’ouvrir aux autres, à s’adapter… Ca décape. Et c’est une
multitude de petits détails qui chaque jour nous travaillent et nous
bousculent. (du genre les cafards dans la salle de bains, des centaines de
fourmis qui s’invitent au repas du soir, l’absence de dessert, les diners à la
lampe frontale pour des coupures de courant quasi quotidiennes ces derniers
soirs, le linge qui ne sèche pas et cette humidité...) Et ce soir, nous
inaugurons la cuisine au charbon pour sûrement quelque temps encore. (Ce n’est
pas faute d’avoir voulu anticiper sur cette fichue bouteille de gaz qui devait
bien rendre l’âme un jour ou l’autre…) Ce n’est rien, et pourtant, nous sommes
frappés de voir comme ces riens nous affectent au quotidien.
Bon, évitons les discours larmoyants et les
introspections funestes… Pour résumer cette semaine : Un inventaire de la
pharmacie fini, et bien bouclé, une pharmacie proprette et bien rangée, un bon
chantier avancé… Des consultations tout venant, parfois assez proches de motifs
de chez nous. « Dr, J’ai mal au dos après avoir travaillé 15 heures par
jour aux champs depuis 40 ans… », avec quand même beaucoup de palu,
quelques goitres thyroïdiens type ballon de baudruche, des ictères, des maux
perforants plantaires, des plaies cracra, et des échographies prénatales que
nous réalisons avec plaisir, à défaut d’expertise…
Tout cela nous prend quand même beaucoup d’énergie,
et nous nous rendons compte qu’il est difficile d’adopter le même rythme ici qu’en
France. Et qu’il est nécessaire de se poser, de se reposer, de se ressourcer. C’était
le thème de ce week-end et du prochain épisode de ce feuilleton haletant… Nous
revenons ce soir même de GRAND POPO ! à suivre…
Je vous trouve un peu ronchonchons... non ? :-)
RépondreSupprimerJe plaisante, hein, on regarde le clip assez souvent (réclamé par les garçons) et on pense bien à vous, on prie bien pour vous et on vous idolâtre parce que ce genre d'aventure serait inenvisageable pour nous, pauvres Hoppe, à l'heure actuelle. COURAGE et longue vie à GRAND POPO qui ressource les bretons africains. Grosses bises à tous les 5